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Histoire de la ville

Du haut Moyen Âge à l'époque moderne, découvrez l'histoire de la commune de Pipriac, son ancrage local et l'origine de son nom.

L'époque médiévale

Pipriac est, semble-t-il, une ancienne paroisse primitive appartenant au doyenné de Lohéac. Pipriac est citée comme paroisse dès 834 et elle est mentionnée comme vicaria (Prisperiaca) dans la donation d’Anauuoreth.

Pipriac englobait autrefois Saint-Ganton et le territoire de Bruc-sur-Aff. Vers la fin du XIe siècle, une contestation s’éleva entre les moines de Redon, possesseurs de la paroisse de Langon, et quelques habitants de Pipriac, au sujet des limites de ces deux paroisses.
L’affaire fut portée devant Alain-le-Grand, comte de Vannes, dont l’autorité remplaçait alors celle des anciens mactierns. Ce prince vint lui-même sur les lieux, écouta les raisons données par Cadwobri, Breselvobri et Wetenic, représentant les intérêts des habitants de Pipriac et termina le différend. A cette époque, Pipriac était une très grande paroisse, puisque, outre le territoire actuel de Saint-Ganton, elle renfermait encore Teillac, village se trouvant aujourd’hui en Saint-Just.

En 1294, le territoire dépendait de la baronnie de Bossac et du bailli de Ploërmel. On voyait dans le bourg de Pipriac l’auditoire, la prison et les ceps et collier de la seigneurie de Bossac en Bruc : cette seigneurie exerçait aussi un droit de haute justice. La paroisse de Pipriac dépendait jadis de l’ancien évêché de Saint-Malo.

L'origine bretonne du nom de Pipriac

D’après les graphies carolingiennes, le nom de Pipriac est un composé de trois éléments :

  • Le premier terme paraît être le breton pris-, variante de pri- = argile, boue, glaise (apparenté au gallois prydd = terre).
  • A cette racine descriptive de la qualité du sol est accolée une forme -per- (toujours perceptible dans la prononciation gallo traditionnelle Piperia), correspondant au breton per=pierre, emprunté au latin petra de même sens. Il peut s’agir d’un simple substantif ou encore d’un nom d’homme (= Pierre), qui serait alors celui d’un propriétaire de domaine pendant le haut Moyen Âge.
  • Enfin, nous trouvons le suffixe de localisation « iacum = le lieu de » issu du gaulois « iakon ».

Le sens général est donc « le lieu de la terre boueuse de la pierre » ou « de Pierre ».